Face aux critiques qui ciblent depuis plusieurs années le rapport bénéfice/risque du dépistage organisé du cancer du sein, comment l’échange entre les femmes et les médecins sur le sujet peut-il évoluer ? Dans ce débat en vidéo, Le Monde en discute avec deux experts : Suzette Delaloge, coordonnatrice de l’étude MyPeBS et cancérologue à Gustave-Roussy, et Vincent Renard, président du Conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants.
« Je pense qu’aujourd’hui, il y a une prise de conscience du corps médical, qui a été importante pour se rendre compte que les femmes avaient le droit de faire leur choix de se faire dépister ou non », souligne le Dr Suzette Delaloge.
« Il faut peut-être avancer comme on l’a fait pour le cholestérol, précise-t-elle. A un moment, on traitait toutes les hypercholestérolémies, on s’est aperçu que c’était trop et aujourd’hui, un frein a été mis et les médecins discutent avec leurs patients de l’intérêt ou non de traiter ou non le cholestérol par opposition au régime. C’est la même problématique de santé publique. »
MyPeBS propose précisément de répondre à cette problématique, en évaluant si un dépistage personnalisé sur le risque serait plus efficace et plus sûr que le dépistage actuel.