Le magazine Sciences et avenir a annoncé en novembre le lancement de MyPeBS, un projet européen qui vise à estimer « le risque de chacune de développer un cancer du sein et lui apporter une réponse personnalisée ».
« C’est la plus grosse étude au monde sur le sujet. L’individualisation est une tendance majeure, il y a une autre étude semblable aux États-Unis », commente dans l’article Suzette Delaloge, coordinatrice de MyPeBS et oncologue médical à Gustave Roussy, Villejuif.
Dans cette étude clinique, le risque est basé sur des facteurs personnels comme l’âge, les antécédents familiaux de cancer, la densité du tissu mammaire et des données génétiques analysées à partir de salive : « On utilise une puce de génotypage, on cherche 300 variations de l’ADN dont on a démontré de façon formelle ces dernières années qu’elles étaient associées au risque de développer un cancer du sein », explique à Sciences et avenir cette spécialiste du cancer.
Le magazine conclut qu’en cas de succès, l’étude « pourrait aboutir à un dépistage mieux ciblé, évitant à des femmes parfaitement saines des examens qui ne sont pas inoffensifs (puisqu’il s’agit de rayons) et des interventions qui peuvent s’avérer mutilantes (exérèse, voire mastectomie). »